CALL. 15.09.2016: Dévorer, dépenser dans le monde hellénistique et romain - Tours (France)
FECHA LÍMITE/DEADLINE/SCADENZA: 15/09/2016
FECHA CONGRESO/CONGRESS DATE/DATA CONGRESSO: 29-30-31/03/2016
LUGAR/LOCATION/LUOGO: (Tours, France)
ORGANIZADOR/ORGANIZER/ORGANIZZATORE: Jean-Philippe Guez (Université de Poitiers); Liza Méry (Univerité de Poitiers); Joceline Peigney (Université François-Rabelais).
INFO: call- web - jean-philippe.guez@univ-poitiers.fr liza.mery@univ-poitiers.fr jocelyne.peigney@univ-tours.fr
CALL:
Dans le cadre d'un projet MSH-Val de Loire et de la collaboration entre les laboratoires FoReLL (Poitiers, EA 3816) et CeTHiS (Tours, EA 6298), deux Journées d'étude ont été organisées à Tours en 2014 sur le thème « Déchirer, dévorer, dépenser en Grèce ancienne ». Les deux journées de Tours ont ainsi préparé la tenue du colloque international qui se tiendra, à nouveau à Tours, les 29, 30 et 31 mars 2017, et qui prolongera l'enquête dans les mondes hellénistique et romain.
Ce double élargissement de la question, géographique et chronologique, permettra d'évaluer la continuité et le renouvellement, dans le monde ancien, de cet imaginaire culturel. Assiste-t-on à un renouvellement du réseau métaphorique, avec l'apparition de nouveaux objets « engloutis », « ingurgités » ou « dilapidés » ? Comment les textes classiques illustrant la métaphore de la dévoration appliquée à la dépense sont-ils cités, déformés ou détournés ? L'enquête sera ouverte aux textes latins, où l'image est bien attestée (comedere, deuorare, «dévorer son patrimoine, de l'argent...», ou decoquere, « dissiper entièrement une somme d'argent, faire faillite », se rencontrent chez Plaute, Cicéron ou Quintilien) : quelles sont les spécificités de cet imaginaire à Rome? Existe-t-il des phénomènes de circulation (emprunt, réappropriation de telle ou telle image...) entre monde grec et monde romain ?
Par-delà la métaphore stricto sensu, on s'intéressera à l'ensemble des représentations associant dépense et dévoration, que la consommation alimentaire soit pensée sur le modèle économique (dévorer est une dépense stérile), ou l'inverse (dépenser, c'est dévorer). On cherchera enfin à mettre en lumière la motivation culturelle de ces analogies. Pourquoi les Anciens rapprochent-ils les imaginaires de l'argent et de la nourriture ? Pourquoi se font-ils une image essentiellement négative de la dépense, vue comme perte et dissipation, plutôt que comme investissement productif ? Le fait que la pensée économique, à Rome comme en Grèce, soit largement informée par la perspective morale, tout comme l'imaginaire de l'alimentation et de la nourriture, nous offre sans doute une première piste à explorer, sans exclusive.
Les propositions de communication sont à envoyer à l'un des organisateurs, Jean-Philippe Guez (jean-philippe.guez@univ-poitiers.fr );Liza Méry (liza.mery@univ-poitiers.fr) Jocelyne Peigney (jocelyne.peigney@univ-tours.fr), pour le 15 septembre 2016.