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CALL. 15.01.2018: Columelle et les céréales: Problématiques et enjeux des cultures de plein champ da


FECHA LÍMITE/DEADLINE/SCADENZA: 15/01/2017

FECHA CONGRESO/CONGRESS DATE/DATA CONGRESSO: 25-26/09/2018

ORGANIZADOR/ORGANIZER/ORGANIZZATORE: Maëlys Blandenet; Marine Bretin-Chabrol; Pascal Luccioni

INFO: web - marine.bretin-chabrol@univ-lyon3.fr - maelys.blandenet@ens-lyon.fr

CALL:

Partant du livre II du traité de Columelle, De re rustica (Ier s. apr. J.-C.), cette manifestation scientifique est destinée à ouvrir la recherche à une pluralité de questions posées par la culture des céréales et des légumineuses dans la littérature et la pratique agronomiques antiques. L'objectif est de mettre en évidence les problématiques essentielles suscitées par les discours agronomiques traitant des cultures de plein champ (Méditerranée occidentale) et de confronter les approches et les méthodologies, par une réelle interaction pluridisciplinaire. Le traité agronomique de Columelle constitue en effet l'une des sources textuelles les plus développées sur ces pratiques culturales et l'une des autorités les plus influentes sur la tradition agronomique ultérieure jusqu'à l'époque moderne. En prenant pour objet d'étude les céréales et les légumineuses, qui ont beaucoup été négligées, en particulier dans le domaine latin, ce colloque se propose de conjuguer des approches souvent totalement dissociées (littéraire, archéologique, botanique, anthropologique, économique, linguistique). Ce faisant, cette manifestation scientifique permettra d'enrichir les lectures contemporaines des sources agronomiques anciennes et de participer au renouvellement de l'approche que les sciences sociales adoptent désormais sur les relations entre les sociétés humaines et « la nature ».

Les communications pourront aborder la thématique selon plusieurs axes (non exclusifs les uns des autres) :

1) Un axe littéraire et pragmatique : confronté à une crise agricole dont l'extension exacte est encore discutée, Columelle réfute l'hypothèse épicurienne d'une stérilité naturelle de la terre, et entend changer les conceptions économiques de ses pairs en présentant l'agriculture comme une science susceptible d'être apprise et enseignée, et comme une activité rentable pour qui y investit savoir-faire, argent et travail. Dans quelle mesure ce discours vise-t-il à inscrire le traité de Columelle dans un genre littéraire en tension entre poésie didactique, rhétorique et traité pratique ? Sur quelle axiologie est-il fondé ? La préface générale de l'œuvre et le livre I pourront apporter un éclairage utile sur la démarche adoptée dans le livre II à propos des céréales.


2) Un axe relevant de l'histoire des sciences et des représentations : nous chercherons à comprendre, par exemple, pourquoi les céréales et les légumineuses sont traitées dans le même livre, ou bien quelle place occupent les hommes et les bœufs de labour face à l'outillage dépourvu de parole. Peut-on identifier des conceptions collectives, autorisant une étude ethnobotanique ? La relation de Columelle à la nature traduit-elle une ontologie strictement naturaliste ? Ou est-elle également marquée par une part d'analogisme (au sens où P. Descola utilise ces termes) ? La comparaison avec d'autres œuvres de la tradition agronomique antique sur la question des céréales sera également bienvenue.


3) Un axe philologique et linguistique : l'étude du lexique employé par Columelle, qu'il s'agisse d'emprunts au grec ou d'un lexique populaire latin, permettra de nous interroger sur ses sources, sur l'identification possible des espèces et des variétés végétales qu'il mentionne, ou encore sur les implications ethnobotaniques des catégories que son discours construit. Les problèmes suscités par l'établissement du texte du livre II pourront étayer ces recherches.


4) Un axe archéologique : comment les prescriptions de Columelle concernant le choix et la culture des céréales et des légumineuses peuvent-elles être éclairées ou mises en perspectives par les méthodes de l'archéologie contemporaine, comme la carpologie, la palynologie, ou l'archéologie du paysage (Landscape Archaeology) en Méditerranée occidentale ?


Les propositions devront être envoyées aux contacts ci-dessous avant le 15 janvier 2018.

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