CALL. [SESSION 1] 29.03.2019: 65e Rencontre Assyriologique Internationale: Les villes et le droit
FECHA LÍMITE/DEADLINE/SCADENZA: 29/03/2019
FECHA CONGRESO/CONGRESS DATE/DATA CONGRESSO: 08-09-10-11-12/07/2019
LUGAR/LOCATION/LUOGO: Collège de France - Palais du Louvre (Paris, France)
ORGANIZADOR/ORGANIZER/ORGANIZZATORE: Mme Sophie Démare-Lafont (Professeure à l’Université Paris II etDECU à l’EPHE/PSL); Mme Francesca Nebiolo (Docteure PSL - EPHE, ATER au Collège deFrance - chaire Civilisation mésopotamienne)
INFO: web - nebiolofrancesca@gmail.com
CALL:
Cette session sera consacrée à l’analyse des diverses pratiques juridiques attestées dans les grandes métropoles mais aussi dans les petites structures régionales ou locales, à leur interaction et à la gestion des frontières politiques, à la lumière de la documentation épigraphique et archéologique. Le droit mésopotamien n’est pas un bloc rigide et figé, à l’image de la stèle du célèbre Code de Hammurabi, mais une matière vivante et mouvante issue de différentes pratiques culturelles et sociales et d’influences politiques et historiques. L’objectif de cette session est de s’interroger sur les réalités juridiques des grandes capitales mésopotamiennes tout au long de leur histoire et sur le rapport entre le droit émis par ces capitales et celui des villes de leur royaume, à travers une analyse des variations diachroniques et diatopiques des sources : quelle est la place du droit de la capitale par rapport aux coutumes dans la vie juridique locale ? Y a-t-il intégration ou réception du droit du royaume dans le droit local ? Comment évoluent les coutumes face aux changements politiques ? Quelle est la stratégie du pouvoir central face à la persistance voire à la résistance des usages locaux ? L’identification de ces différences dessine une géographie du droit qui ne recoupe pas forcément les frontières politiques mais trace plutôt une carte culturelle des pratiques juridiques mésopotamiennes. L’intérêt de comprendre la définition de ces frontières et les problématiques liées à leur gestion pose d’ailleurs la question de la création d’une identité citoyenne face à une identité « externe ». La coexistence d’individus soumis à des régimes juridiques différents conduit à s’interroger aussi sur les modes de résolution des conflits lorsque des droits concurrents sont applicables. Les notions classiques de centre, périphérie, royaume et frontières, ne reflètent peut-être pas la complexité des rapports juridiques, qui se définissent « à hauteur d’homme » plutôt qu’à l’échelle des États.
Cet appel à communications s'adresse aux jeunes chercheurs, chercheurs et professeurs intéressés par la session "Frontières politiques et pluralisme juridique : les villes et le droit en Mésopotamie" qui aura lieu au cours de la 65e RAI à Paris. Les propositions de contribution, de 3000 signes max. sont à envoyer à l’adresse suivante : nebiolofrancesca@gmail.com avant le 29 mars 2019. Les propositions retenues seront ensuite soumises au comité scientifique de la RAI.